Il y a beaucoup de gènes connus pour
augmenter le risque d'un individu à développer une pathologie à un certain moment
de sa vie. Et ceux-ci peuvent déjà être identifiés dans l'embryon
préimplantatoire. Le problème de ces pathologies à débuts souvent tardifs,
c’est qu’elles soulèvent encore une fois de nombreuses questions d’ordre
morale, surtout lorsqu’il s’agit de mettre fin à une grossesse, comme c’est le
cas du diagnostic prénatal. Et encore une fois, le DPI peut résoudre les
problèmes que peuvent se poser beaucoup de couples, les généticiens et les
autorités légales ou bien morales, même si cela reste un grand sujet de
polémique. Par conséquent, les personnes qui ne veulent pas communiquer leur
cancer à leurs enfants, considèrent le DPI comme leur seule option. Un peu
partout dans le monde, depuis 1998 (Ao,1998), les laboratoires qui font du DPI
moléculaire développent des protocoles pour prendre en charge les patients à
risque de transmettre certains cancers comme le syndrome de Li-Fraumeni
(Verlinsky , 2001), la neurofibromatose (Abou-Sleiman, 2002 ; Verlinsky, 2002 ;
Spits, 2005), le rétinoblastome (Girardet, 2003 ; Xu, 2004), le syndrome de VonHippel-Lindau (Obrador, 2009), le cancer héréditaire du sein et de l’ovaire
(Jasper, 2008), cancer héréditaire du colon ou polypose (APC), ainsi que des
maladies prédisposant à des cancers du sang : anémie de Fanconi, syndrome
Wiskott-Aldrich. Un rapport a été effectué en France en 2007 afin de
faire une évaluation de la demande et de la réalisation de DPI dans le cadre
des formes héréditaires de cancers.