vendredi 9 décembre 2011

La fécondation


Dans le cas d’un DPI, l’ICSI (injection intra cytoplasmique de spermatozoïde : consiste à injecter sous microscope directement un spermatozoïde dans chaque ovocyte) est pratiquée systématiquement même si elle n’est pas nécessaire à la fécondation, car il faut éviter la contamination de l’ovocyte par des spermatozoïdes qui se seraient accrochés sur la zone pellucide (coque protéique qui entoure l’embryon) et qui pourrait être analysés le jour de l’examen en même temps que le blastomère. Alors que pour une FIV classique, l’ICSI n’est pas nécessaire, elle est indiquée dans certains cas : altération sévère du sperme, problème de fécondation lors d'un essai de fécondation in vitro, sperme recueilli chirurgicalement au niveau du testicule ou des canaux (canal déférent et épididyme). Cette technique a été pratiquée dès le début des années 90 (la première fois : en Belgique en 1992) pour surmonter les difficultés de la fécondation principalement dans des cas d’infertilité masculine. Plusieurs dizaines de milliers d'enfants sont nés dans le monde suite à une ICSI qui représente 35% des gestes d’AMP. Les taux de réussite de grossesses étant supérieurs par cette technique de fécondation, certains laboratoires avaient pris l’habitude de la pratiquer systématiquement. Mais le manque de recul sur son innocuité a fait qu’elle est préférentiellement utilisée en cas de problème. Les spermatozoïdes choisis pour être injectés sont des spermatozoïdes vivants, donc mobiles et de morphologie normale. Ils sont placés dans un milieu qui à pour but de réduire leur mobilité afin de pouvoir mieux les attraper avec la pipette où ils seront immobilisés avant l’injection.