Faut-il envisager un DPI lorsqu’une patiente de plus de 35 ans ? Aux États-Unis, certains centres le préconisent, sous prétexte d’une augmentation des chances de voir les grossesses de ces femmes évoluer jusqu’à leurs termes, sans passer par le diagnostic prénatal et les conséquences médicales et psychologiques d’une interruption thérapeutique de grossesse. En France le DPI appliqué aux patientes de plus de 35 ans (pour âge maternel avancé) n’est pas autorisé. Plus de la moitié des patients de la FIV sont d’un âge trop avancé en terme de reproduction, et à risque de produire des embryons avec des aneuploïdies dues à l’âge. Ces embryons seront plus enclins à ne pas s’implanter ou à produire des fausses couches. Ces résultats ont suggéré d’utiliser le diagnostic préimplantatoire afin de tester les embryons pour leur ploïdie et de ne réimplanter que les embryons normaux afin d’augmenter le taux de réussite de grossesse pour ces patientes. Dans plusieurs études, les résultats des transferts embryonnaires après DPI (en éliminant les embryons présentant une aneuploïdie) avec ceux d’un groupe contrôle non soumis au DPI ont été comparés. Les résultats de ces études montrent un taux d’implantation légèrement supérieur dans le groupe DPI par rapport au groupe contrôle mais sans différence significative. Depuis 2004, il ya eu 11 études sérieuses principalement pour âge maternel avancé (AMA), qui n'ont démontré aucun avantage du dépistage préimplantatoire (PGS). Dix ont été effectuées à l'étape de clivage et un au stade de blastocyste. Il est probable que les niveaux élevés de mosaïcisme peuvent entraîner que la cellule testée ne soit pas représentative de l'embryon, et l'impossibilité d'examiner tous les chromosomes en utilisant la FISH, ont contribué à l'absence de résultats positifs. Peut être doit-on appliquer les technologies qui permettent des tests plus complets afin d'inclure tous les chromosomes pour déterminer si le « PGS » montre une amélioration du taux de grossesses chez ces femmes.
